La mythique marque italienne Maserati cherche à retrouver sa splendeur passée. Confrontée à des défis de taille, tant sur le plan technologique que commercial, son périple pour se reconquérir les parts de marché perdu et se replacer parmi les géants est semé d’embûches.
La renaissance tumultueuse de Maserati, devra se faire en élaborant des stratégies pour faire face à la concurrence acharné. Pour sortir gagnante de sa quête de succès commerciaux et retrouver les faveurs des amateurs de luxe et de performance.
L’histoire de Maserati
Maserati est une marque emblématique de l’automobile italienne, reconnue pour ses voitures de luxe et de sport qui allient élégance, performance et innovation. Fondée en 1914 à Bologne par les frères Maserati – Alfieri, Bindo, Carlo, Ettore, et Ernesto – la marque a d’abord été dédiée à la fabrication de bougies d’allumage et de magnétos avant de s’orienter vers la production de voitures.
Le premier véhicule, la Maserati Tipo 26, fait ses débuts en 1926 et remporte immédiatement la Targa Florio, marquant le début d’une longue série de succès en compétition pour la marque. Ces victoires en course ont contribué à établir la réputation de Maserati en tant que constructeur de voitures de sport de haute performance.
Dans les années 1930 et 1940, malgré les difficultés économiques et les impacts de la Seconde Guerre mondiale, Maserati continue de développer des modèles innovants, comme la Maserati 4CL et la 4CLT, qui dominent les courses de monoplaces.
En 1957, Maserati se retire officiellement des compétitions pour se concentrer sur la production de voitures de route. Cette période voit l’introduction de modèles légendaires tels que la Maserati 3500 GT, la première grande routière de la marque, et plus tard la Maserati Ghibli, une voiture de sport à la ligne élégante.
Les années 1960 et 1970 sont marquées par une expansion significative, avec des modèles emblématiques comme la Maserati Quattroporte, une berline de luxe à hautes performances, et la Maserati Bora, la première supercar à moteur central de la marque.
En 1993, Maserati passe sous le contrôle de Fiat, et plus tard sous celui de Ferrari, qui contribue à revitaliser la marque avec de nouveaux modèles tels que la Maserati 3200 GT. En 2005, Maserati devient une partie du groupe Fiat Chrysler Automobiles (FCA), aujourd’hui connu sous le nom de Stellantis.
Aujourd’hui, Maserati continue de produire des voitures qui incarnent l’excellence italienne en matière de design et de performance, avec des modèles comme la Maserati Levante, le premier SUV de la marque, et des berlines et coupés sportifs tels que la Ghibli, la Quattroporte et la GranTurismo
Contexte de la marque au Trident
Au cœur de Modène en Emilie-Romagne, les ateliers historiques de Maserati semblent défier le temps. C’est ici que chaque jour, les ouvriers assemblent avec une précision méticuleuse le supercar MC 20, une pièce de haute ingénierie vendue à partir de 250.000 euros. Malgré le calme apaisant qui y règne, ces installations qui produisent jusqu’à six unités par jour ne reflètent pas la frénésie du passé.
Productions limitées, défis majeurs
Propulsé par un moteur V6 de 630 chevaux, le MC 20 peut atteindre les 325 km/h, mais cette prouesse technique cache une réalité moins réjouissante. Maserati, une marque emblématique du groupe Stellantis, affronte une crise importante : signe préoccupant, plusieurs cadres de haut niveau ont récemment quitté l’entreprise. Ce remaniement inclut l’ingénieur en chef et le responsable des ventes, laissant derrière eux des questions quant à la stabilité future de la direction.
Défis stratégiques et avenir
L’avenir de Maserati, bien que chargé de défis, se compose également d’opportunités à saisir. Avec la production du MC 20, la marque témoigne de son savoir-faire et de son engagement envers l’excellence et la puissance. Toutefois, pour regagner une position avantageuse dans l’industrie automobile de luxe, une stratégie claire et une direction stable seront cruciales.